Martin Fourcade prononce un discours lors de la session du CIO pour les annonces 2030 et 2034
L'ancien biathlète Martin Fourcade annonce lundi renoncer à la présidence du Comité d'organisation des Jeux olympiques et paralympiques d'hiver 2030 (Cojop) organisés dans les Alpes françaises.
L'information, révélée par L'Equipe et Le Parisien, a été confirmée à Reuters par l'entourage du champion.
"Aujourd'hui, les désaccords restent trop nombreux pour pouvoir envisager sereinement cette mission. Le mode de gouvernance, la vision, l'ancrage territorial : nous n'avons pas réussi à nous retrouver sur ces sujets fondateurs", écrit notamment Martin Fourcade dans un mail adressé lundi aux différentes parties prenantes du projet et publié par L'Equipe.
Le septuple médaillé olympique, dont cinq en or, s'était déclaré candidat à la présidence du Cojop en octobre dernier. Il était grand favori pour le poste.
Le Comité d'organisation sera créé le 18 février, ont annoncé la semaine dernière le ministère des Sports, le Comité national olympique et sportif français (CNOSF), le Comité paralympique et sportif français (CPSF) et les régions Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d'Azur.
"Mon ambition pour ces Jeux est claire : ils doivent être en phase avec leur époque, pleinement conscients des enjeux écologiques et ancrés dans la réalité économique de notre pays", souligne Martin Fourcade dans son courriel, authentifié par son entourage.
"Cette vision n'est pas partagée par tous les acteurs de ce dossier et je le regrette. Je ne peux me résoudre à sacrifier mes convictions. Dans ces conditions, j'ai pris la difficile décision de me retirer des discussions autour de la présidence des Jeux d'hiver de 2030. J'espère le plus sincèrement du monde que ce choix puisse permettre à ce projet d'enfin trouver l'élan et le leadership qu'il mérite."
Marie Barsacq, la ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative, a dit "[prendre] acte" de cette décision.
"Je pense évidemment, comme beaucoup, que Martin Fourcade aurait fait un excellent président mais nous devons respecter sa décision. La présidence d’un Cojop est une fonction qui demande un investissement personnel et professionnel exceptionnel", a-t-elle réagi dans une déclaration transmise à Reuters.
Le CNOSF, le CPSF et les deux régions impliquées ont également réagi par l'intermédiaire d'un communiqué commun.
"Alors même que tous les avis semblaient converger pour le porter à la présidence du Cojop, pour des raisons personnelles et nous les respectons, il ne souhaite pas aller plus loin. Il contribuera sans nul doute au succès du projet qu’il a lui-même participé à écrire", ont-ils écrit.
(Rédigé par Vincent Daheron, édité par Sophie Louet)
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